mercredi 1 juillet 2015

A ceux et celles qui écrivent de la romance

   J'ai récemment rencontré quelqu'un qui m'a avoué, un peu embêtée, écrire de la romance, avec une petite grimace d'anticipation comme si elle s'attendait à ce que je rigole.
   Je n'ai pas ri.
   Pourquoi devrait-on rire parce que certaines personnes lisent ou écrivent un genre de littérature ?

   Cette occasion m'a surtout envie de recopier ici ce que j'ai déjà écrit ailleurs sur la question :


   Je pense que la romance, ça a la portée qu'on lui donne. Dans l'absolu, ça peut-être autant facteur de conflits que de complexes intrigues politiques. 

   À mes yeux, écrire de la romance c'est trouver les mots justes pour décrire la rencontre au milieu de millions d'inconnus de deux personnes qui vont partager un lien très spécial. Ça consiste aussi à savoir effleurer (ou plus si affinités) le côté irrationnel du cerveau humain, parce que l'amour reste la seule excuse universellement acceptée pour balancer la raison par la fenêtre. 
   Et ça, c'est vachement puissant.

   On oublie parfois qu'une histoire d'amour peut tout autant bouleverser une vie que d'aller faire la guerre, monter une escroquerie, s'enfuir au fond du far ouest sur son fidèle destrier, rencontrer des hommes-poulpes-poulpes-aubergines ou toute autre aventure rocambolesque. 

   Bref, la romance ça veut tout dire et rien dire. Ça peut être rose, ça peut être noir, ça peut être vert à pois jaunes. Il n'y a pas moins de diversité dans les intrigues en romance qu'ailleurs (on entend bien parfois que tous les livres de Fantasy ou de SF se ressemblent). 
   La seule limite est l'imagination. 

   L'intrigue peut se contenter de faire interagir Jeanne et Michel, ça peut aussi confronter un humain et un(e) alien, s'appliquer à deux jeunes gens de familles ennemies héréditaires, ou encore parler de deux robots sur une planète abandonnée. Ça peut être l'occasion de transcender les distinctions sociales, ethniques, politiques ou autres et de faire réfléchir le lecteur sur n'importe quel sujet.
   D'ailleurs, ce n'est pas pour rien que beaucoup des plus grands chefs-d’œuvre de la littérature ont une romance au cœur de leur intrigue. 

   Tout ça pour dire qu'il est tout aussi noble de mettre en scène des empires que de tisser des liens entre deux cœurs. 

    Conclusion : Vous écrivez de la romance ? Vous avez bien raison !

Tu écris de la romance ? Tiens, prends une fleur pour ta peine.