Comme dit dans le dernier post, je suis sur mon projet Reykjavík (Reyk, pour les intimes). Mais avant lui, il y en avait un autre.
Un seul autre en réalité. D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours travaillé sur ce projet qui grandissait avec moi à chaque correction. L'idée que je m'en faisais évoluait sans cesse tant et si bien que lorsque je parvenais au bout d'un cycle de corrections, il me fallait tout reprendre depuis le début parce qu'entre temps s'étaient greffés de nouveaux éléments qui déséquilibraient toute l'intrigue.
Si je devais expliquer comment se passe la genèse des idées dans ma tête, je décrirais celle-ci comme un morceau d'univers : grand, vide, sombre. Et de temps en temps, sous la forme de points lumineux, y naissent des idées. Des étoiles d'imaginaire, comme quelqu'un l'a joliment résumé.
Au début, mon ciel était complètement noir. Logique. Déprimant, mais logique.
Qu'à cela ne tienne, j'ai trouvé un caillou qui dérivait là. Ce n'était pas une de ces jolies étoiles que j'espérais, mais peu importe, j'ai sorti le lasso et je lui ai mis le grappin dessus. Une fois arrimé, je l'ai examiné, observé sous toutes les coutures pour déterminer comment le transformer en astre, puis j'ai commencé à le tailler. Les essais n'étaient guère concluants : ses branches étaient trop grosses, puis trop longues, puis il lui en manquait une (et encore, dans les bons moments).
Qu'à cela ne tienne, j'ai trouvé un caillou qui dérivait là. Ce n'était pas une de ces jolies étoiles que j'espérais, mais peu importe, j'ai sorti le lasso et je lui ai mis le grappin dessus. Une fois arrimé, je l'ai examiné, observé sous toutes les coutures pour déterminer comment le transformer en astre, puis j'ai commencé à le tailler. Les essais n'étaient guère concluants : ses branches étaient trop grosses, puis trop longues, puis il lui en manquait une (et encore, dans les bons moments).
Bref, c'était à treize ans l'équivalent littéraire des bonshommes patates que je dessinais dix ans plus tôt.