jeudi 7 février 2013

Au Sortir de l'Ombre, Syven.


Couverture d'Aurélien Police.
   Quatrième de couverture :
   Londres, 1889. La guilde d'Ae protège les aethrynes depuis des siècles pour qu'elles se consacrent à leur tâche : garder piégés dans leur ombre de sinistres monstres avides de massacre, les gothans. Lorsqu'une secte d'aliénés s'attaque à ces prêtresses, l'organisation est ébranlée par la traîtrise de plusieurs agents d'importance. Les traqueurs William, Christopher et Heinrich, qui sont chargés de la protection de lady Eileen pour une nuit, n'imaginent pas les enjeux de la chasse dont ils feront bientôt l'objet. Mais dans l'ombre d'Eileen, attentif, Il sait ce qui est sur le point de se jouer.


   Petit mot trouvé sur le blog de l'auteur :
   Pour qui est ce livre ?
   Vous aimez le frisson, l'aventure, le suspens ? Les machinations, les organisations secrètes, les traîtrises? Les personnages qui ne lâchent rien ? Les créatures et pouvoirs surnaturels ? Les mythes qui volent en éclat ?

   Si c'est le cas, Au Sortir de l'Ombre est pour vous. À la croisée du Ça de Stephen King, du Cthulhu de Lovecraft, des Evangelions d'Hideaki Anno, ce roman est écrit comme une course haletante dans le Londres victorien, sur fond de machination et de fin du monde.


Ce que vous trouverez dans ce livre :
  • Londres à l'époque victorienne très bien rendue. 
  • Une belle plume, fluide et qui colle au récit.
  • Des personnages actifs.
  • Des monstres qui font vraiment peur (et en littérature je trouve que c'est difficile de parvenir à un tel résultat).
  • Des entêtes qui permettent de mieux s'immerger dans l'univers.
  • De l'action.

Ce que vous ne trouverez pas :
  • Du steampunk.
  • Des personnages qui ont la pleine maîtrise de leur destin.
  • Un récit édulcoré.
  • Une fin où toutes vos questions trouvent des réponses.



   J'avais beaucoup entendu parlé de ce livre que j'ai finalement acheté sur le site des Éditions du Riez en même temps que les Pousse-Pierres (chronique à venir) et je ne le regrette pas.

   Déjà les descriptions sont de toute beauté. Syven à l'art de placer un décor sans trop en faire, l'atmosphère victorienne est bien rendue, l'univers est sombre à souhait, oppressant. L'auteur ne fait pas de cadeaux à ses personnages (donc ni au lecteur), les différentes intrigues qui ne semblent pas avoir de relations les unes entre les autres finissent par s'emboîter pour un grand final qui en met plein les mirettes.

   L'action est également au rendez-vous, de la première à la dernière page et c'est avec plaisir qu'on suit les personnages dans cette course-poursuite et à mesure que les indices sont distillés au compte goutte on comprend l'ampleur dantesque que prennent les évènements.

   J'ai également beaucoup aimé la réflexion sur le rôle du Créateur dans le livre, et l'origine des Gothans.

   Beaucoup de lecteurs ont pointé qu'on ne s'attachait pas suffisamment aux personnages. Personnellement je n'ai pas eu ce problème, même si mon personnage préféré reste le Gothan de lady Eileen, car il fait partie de cette catégorie très rare de concepts/personnages qui même après avoir refermé le livre, ne vous quitte plus. Vous l'imaginez très bien, le ressentez encore plus et quand la nuit tombe, une pensée vous effleure "et si ... ?"

   Mes seuls points négatifs concernent la fin trop ouverte qui est loin de répondre à toutes mes interrogations, la mort d'un des personnages dans les dernières pages m'a semble un peu brusque, et qu'à la fin les Gothans ne me semblaient plus aussi terrifiants qu'au début (je crois que le combat entre deux d'entre eux les a un peu "démystifiés" à mes yeux).



En conclusion : un bon moment !





























1 commentaire:

  1. Ta chronique donne envie de lire "Au sortir de l’ombre" ! Mais avant je dois d’abord commencer par la Guerrière-Fantôme, qui est dans mon énorme PAL (je dois bien avoir pour un an de lecture !)

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